Frutimoon - La guerre n'est pas un jeu...

FRUTIMOON

La guerre n'est pas un jeu.

　
Les canons s'installent,
Dans la fraîcheur d'une matinée obscure,
Impressionnant de leur taille,
De fer noir tels des armures.
Les voilà dirigés vers l'ennemi,
Ces infâmes qui ont pris vos terres,
Êtres humains eux aussi,
Mais peu importe pour vous, soldats amers.
D'aucuns font leur prière,
D'aucuns maugréent pour ne rien dire,
Mais chacun sait, sans en être fier,
Que la suite ne sera pas à redire.

Nous, premières lignes, nous mettons en marche,
Inquiets de notre sort,
Nous savons que nous ne passerons pas sous l'arche,
Que notre futur se résume à la mort.
Pourtant, nous avançons sans discuter,
La peur au ventre, les larmes aux yeux,
Implorant Dieu de nous épargner,
Emettant mille et un voeux.
Mais nous pouvons souhaiter,
Nous pouvons espérer,
Nos adversaires sont eux aussi sans pitié,
La bataille est déjà engagée.

Coup d'estoc et coup de taille,
Les épées fusent, tremblantes,
Sèment la fin et dispercent les entrailles,
Implacables, ardentes.
Parmis cette foules de cris,
Parmis cette foule de rage,
Parmis le sang qui s'écoule des vies,
Voilà que l'un d'entre nous se dégage.
Plus vif, plus sûr, plus fort,
Peut-être plus fou, peut-être plus dément,
Il n'a de cesse de tuer encore,
Accompagné d'un sourire aberrant.

Il n'a pas honte, ne ressent pas d'effroi,
Ici se joue son honneur et son futur,
Il combat pour son monde, il combat pour sa foi,
Et lutte, sourds aux déchirures.
Comme tous il ne s'est pas engagé par plaisir,
Il n'aspire qu'à rentrer, retrouver femme et chaumière,
L'image de sa fille n'arrête point de l'assaillir,
Il lui faut se défendre puisqu'il ne peut retourner en arrière.

Alors il frappe, alors il éventre,
Ecorche, détruit, décime,
Il n'a plus d'état d'âme, plus rien entre
Sa tête et son âme assassine.

«　Tuez, tuez,　»
Chantent les canons,
«　Pour vous-mêmes ou au nom de l'armée,
Pour votre roi, pour la Nation,
Brûlez et abattez,
Ne voyez pas d'embarras à fouler du pied les corps,
Que les chevaux tombent et que la poudre embaume vos épées,
Votre salut se trouve dans une boîte de Pandore !
Tuez-tuez, mes amis,
Sortez vainqueurs et non vaincus,
Même si vos coeurs n'acceptent pas cette infâmie,
Et que la douleur est trop aiguë.　»

«　La guerre n'est pas un jeu,
La guerre n'a pas de pensées,
Allons, soldats, tuez encore un peu,
Que sur vos mains au goût de sang soient gravées cette journée　».

Je l'ai lu en même temps que Kamijo (le chanteur) chantait.
C'est impressionnant, parce qu'on dirait que c'est lui qui dit le poème, en japonais. On a vraiment l'impression que chaque syllabe a été compté pour être rétablie dans le poème... Enfin, essayez XD

Invité

Un magnifique poème qui en même temps nous parle de la guerre, nous la décrit, nous la raconte. je l'ai trouvé amer dans le sens ou le tuer, tuer nous rappelle la situation des guerriers, l'horreur des combats.
Félicitation fruti, vraiment !!!

Tu sais quoi Alo ? Je l'ai même pas fait exprès xD j'ai juste écrit ça d'une traite en écoutant la chanson, et tu as bien raison O.O
Merci à vous deux <3

Invité

de rien xDD Je relirai avec la musique pour voir ^^

o.o Ouah <3 J'aime tes poèmes, mais celui la... il est juste tellement vrai, tellement poignant, On ressent à quel point tu hais la guerre, tu la dénonces avec tant de vérité, bravo Fruti ♥

Le poème est joli aussi

Merci <3 c'est en effet ça que je voulais faire passer :]
[edit] merci Alo ^^

C'est vraiment super ce que tu as écris!

Merci beaucoup winch :-]

La chanson barbare avec le poème barbare XDD
Ca colle vachement bien, et j'aime bien le poème

J'aime le poème, c'est indéniable^^ Mais je trouve que la chanson ne colle pas, mais alors pas du tout :S Je m'attendais plus à un ostinato assez audible avec un instrument un peu grave, voir des percussions Very Happy

Je connais cette chanson depuis tellement longtemps, que toutes les histoires possibles et imaginable m'était déjà passée par la tête xD
Merci quand même ^^ !!

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