Oxymore - Cet Hiver là

OXYMORE

Cet hiver là...

Premier jour de la rentrée des vacances de la Toussaint. Nous sommes un lundi, il fait froid et la neige qui recouvre le trottoir brille à la lueur du soleil matinal. Je marche dans la rue, mes bottes mouillées et mon sac sur les épaules ; aujourd'hui je revois ma meilleure amie après quinze jours d'absences. Je marche en regardant les arbres sans feuilles, les passants sont tous couverts d'un épais manteaux et d'une écharpe, je leur souris. Parfois je prend un flocon dans ma main car à cette saison la neige est rare, nous ne sommes même pas encore en hiver.

J'arrive devant mon école et rentre à l'intérieur pour enfin pénétrer dans la cour. Je rejoins mon amie, lui saute dans les bras et l'embrasse. Nous parlons de nos vacances, quand je vis une fille, cette fille.
Elle était accompagnée de sa mère, elle rentra dans notre classe et en ressortie quelques minutes plus tard. La sonnerie retentit enfin et nous pûmes enfin rentrer en cours, il faisait chaud dans la classe, je m'assis à côté de mon amie et la nouvelle s'assit juste devant moi. Elle avait des cheveux d'un blond très clair, elle était belle, elle avait les yeux tout simplement gris transparent.
A midi, je l'invitai à venir manger avec nous, ce qu'elle accepta directement, et nous fîmes connaissance. Elle était gentille et tellement rigolote, elle resta avec nous toutes l'après-midi et les autres jours aussi. Notre amitié se renforça de plus en plus, nous formions un trio d'enfer.

La fin d'année approcha à grand pas et ma meilleure amie m'annonça qu'elle partirait l'an prochain. Nous devions toutes les trois rentrer au collège, Camille et moi allions dans le même et celle qui partagea cinq années de ma vie partit dans une autre ville. Je m'effondrais en larme à la venue de cette nouvelle, et la pris dans mes bras.
Les vacances était enfin arrivées et Camille me dit à l'année prochaine, m'embrassa fortement et s'en alla, moi j'étais avec mon amie et la resserra une dernière fois dans mes bras avant de la voir partir aussi. Je partis en Ardèche comme à chaque vacances, le soleil, les rivières, les copains, les barbecues, les soirées... Me fit oublier mon année, et elle.

Enfin la sixième arriva, je partie et sur le chemin ramassa un collier, c'était un cœur en or. Je regarda autour de moi pour apercevoir quelqu'un, mais la rue était déserte ce matin. Il ne faisait pas froid, j'étais en T-shirt, mon sac sur les épaules comme toujours. Je changea cette fois ci de direction, et alla dans la rue de mon nouveau collège. J'aperçus Camille, m'approcha d'elle et nos retrouvailles se firent plus chaleureuses que d'habitude. Elle était blonde avec quelques mèches brunes, elle était fortement bronzée et avait le sourire le plus beau. Elle était grande et magnifique pour résumé.
Par chance nous étions dans la même classe elle et moi, je m'assis à côté d'elle et me raconta que pendant les vacances son copain l'avait quitté et qu'elle était bouleversée. Je voulais l'aider mais je ne savais pas comment m'y prendre.
Les quatre premiers mois se déroulèrent lentement, le froid commença à s'installer dans le nord du pays, les arbres perdaient leurs feuilles. Elle m'invita à dormir chez elle pendant les vacances, ce que j'acceptai naturellement. Le jour venu j'avais préparé toutes mes affaires, et mes parents m'accompagnèrent chez elle. Elle habitait une jolie maison avec un grand jardin, sa chambre c'était son grenier. Elle était d'un rose pâle, et elle avait une grande collection de vieille poupée. Elle était soigneuse en général, et ordonnée.
Au soir, au repas, elle ne toucha pas à son assiette, sa mère m'avait dit qu'elle avait un appétit d'oiseau, je l'a cru. Camille quitta la table et alla au toilette pour en revenir cinq minute après, nous montâmes dans sa chambre.
Elle s'approcha de moi et me dit en baissant la tête:

Je t'aime...

Je la regardai ébahie par ce qu'elle venait de me dire, et je lui dis que moi aussi mais en ami. Elle m'avait dit qu'elle était bisexuelle, mais je ne l'avais jamais vraiment cru, à l'époque on ne savait pas tellement ce que ça voulait dire.

Et puis le temps passa et Février arriva, Camille alla à l'hôpital pour ses maux de ventre parait-il. Mais apparemment son état empira et elle devait rester là-bas, je voulais aller la voir. J'avais moi aussi des sentiments pour elle, mais je ne le découvris que trop tard.
A l'hôpital on m'indiqua sa chambre, je pris l'ascenseur et parcourrai le couloir triste et lugubre et rentra enfin dans celle ci. Sa chambre était vide, son lit fait. J'aperçus un docteur et lui demanda où se trouvait Camille, il me dit qu'elle était partie. Je croyais qu'elle était rentrée chez elle, mais par la suite j'appris son décès.
Je fis une dépression de plusieurs semaines, je voulais la rejoindre, l'a retrouver. J'aurais dû me douter qu'elle était anorexique, elle qu'elle n'allait pas bien. Mais elle avait toujours le sourire aux lèvres, elle était toujours gay, et elle était belle.
Je l'aimais, je l'aime et je l'aimerai toujours.
Je n'ai même pas pus lui dire au revoir, ni lui dire que je l'aimais, je n'ai pas pus la revoir une dernière fois, je n'ai pas pus...
Je me souviens, ce 18 février il neigeait, il faisait froid, tous les passants portaient un gros manteau et une écharpe. Je tenais à ma main une lettre, le collier avec un cœur et des chocolats.

Je la connus un jour de neige, je la perdis aussi un jour de neige.
Je donna à sa mère le collier car son enterrement aurait lieu dans sa région natale autour de sa famille. Aujourd'hui elle me manque encore terriblement, je voudrais tant la revoir et lui dire tous ce que je ressens pour elle, mais malheureusement tous cela est impossible...

Tu sais en quoi ce transforme la neige une fois qu'elle à fondu ? Elle se transforme en printemps, et le printemps et la saison des amoureux. C'est la saison qui donne l'amour à ce qui en demande...

Camille, je t'aime toujours autant...

(Ceci est une histoire vrai)

__Oxymore

:/
Je l'ai presque senti, au début, que c'était vrai. C'est doux, c'est vrai. Et je ne peux pas imaginer comme ça fait mal, malheureusement.
"elle était toujours gay" ça gâche un peu tout xD "gay -> gaie" !
M'enfin, on pardonne, mais j'aurais presque rit là au milieu xD

Invité

Oh merci pour cette faute, je ne le savais même pas xDDD...
Mal ? Je dirai plutôt souffrir, je n'oublie pas mais je vais mieux on va dire ^^

C'est pas grave xD.
Forcément ù__u

J'ai même du mal à te dire que c'est très beau, parce que je sais que ce genre de choses fait excessivement mal...
C'est vrai que quand tu le lis, tu sens la réalité de la chose. C'est simple, comme la plupart du vécu. Et c'est ça qui fait vraiment le charme de l'histoire je trouve.

Invité

Merci beaucoup tite-rêveuse ^^

Elle s'appelle Titi *sbaf*

Invité

ok merci du renseignement

Aloyse a écrit:: Elle s'appelle Titi *sbaf*

XDD On défend mon nom

'Tin l'anorexie... J'ai failli pleurer en lisant ton texte, je hais cette maladie...
Ton histoire est triste, mais bien écrite...

Invité

Merci beaucoup, moi aussi cette maladie me répugne...

Ton histoire me fait peur, j'ai tellement la trouille de perdre ma cousine sans pouvoir rien tenter... 20 ans qu'elle est comme ça.

Invité

Oh je suis vraiment désolée, sincèrement, entoure la le plus que tu peux. Moi je n'ai pas eu la chance de le remarquer...

Je peux pas... Je la vois presque jamais, et elle se braque. Ses trois frères et soeurs l'ont lâchée à cause de ça, elle est insupportable, ça cause plein de problèmes dans la famille, si j'lui en parle, elle va me détester..

Invité

Ha ouais, le gros bordel quoi. Si elle se braque c'est vraiment pas la solution. J'espère que tu va t'en sortir, je voudrai tant t'aider... Courage c'est tout ce que je peux te dire. Si tu veux en parler n'hésite pas en MP ^^

"car à cette saison" ="car EN cette saison"

"J'arrive devant mon école et rentre à l'intérieur (...)
[b]Elle était accompagnée de sa mère, elle rentra dans notre classe et en ressortie quelques minutes plus tard. "

Tu changes brusquement de temps. Ce n'est pas toléré en littérature. Tu as choisit le présent, tient toi à ce choix^^

A vrai dire, je n'ai pas beaucoup aimé le changement brutal de temps dans ton récit. Tu aurais put dissocier deux parties, pour rendre ce changement normal, et remanier ton histoire en conséquence.

Dommage. Les changements brutaux de temps m'ont empêché de lire jusqu'au bout, question de cohérence sans doute, et peut être d'esthétisme. Le texte n'est pas mauvais cependant, loin de là. Une réécriture s'impose, c'est tout.

Invité

Je viens de remarquer Oo', merci beaucoup Apo ^^

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